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Quels produits d’épargne utiliser ?

L'équipe Arpagon
1/12/2023

Beaucoup de Français se préoccupent de façon régulière de l'épargne. Que ce soit pour constituer une réserve financière en prévision de périodes difficiles, pour bâtir un capital afin d'accompagner leurs enfants dans leurs débuts professionnels, ou encore pour préparer une rente complémentaire pour la retraite, la question qui se pose fréquemment demeure la même : quel instrument privilégier pour épargner en2023 ?

Connaissez-vous le livret A ?

Le Livret A, héritage historique de la Caisse d'Épargne, s'est inscrit comme une pierre angulaire de l'arsenal bancaire, s'étendant désormais à l'ensemble des institutions financières. Son parcours, jalonné d'ajustements et de développements, demeure lié à sa mission fondamentale : le financement de logements sociaux. Cet instrument d'épargne, dont le taux de rémunération est influencé par les taux interbancaires et l'inflation, peut être soumis à des ajustements gouvernementaux, notamment dans le contexte politique du maintien du pouvoir d'achat.

Ouvert à tous, le Livret A accueille même les mineurs, une gestion parentale étant nécessaire dans ce cas particulier. Toutefois, une restriction importante subsiste : la détention de plusieurs Livrets A est interdite, imposant ainsi une limite individuelle.

En tant que produit d'épargne sans risque, le Livret A se distingue par sa liquidité immédiate. La rapidité du traitement des retraits, avec des fonds généralement disponibles sous 24 heures, en fait une option privilégiée pour des périodes d'épargne très courtes.

Les avantages du Livret A sont multiples. Son seuil d'accessibilité est extrêmement bas, souvent fixé à 15 €, avec la possibilité d'établir des virements réguliers depuis un compte courant. Le détenteur ne court aucun risque, que ce soit sur le capital investi ou sur la rémunération générée. En outre, la rémunération du Livret A jouit d'une exemption totale de fiscalité, échappant aussi bien aux impôts qu'aux prélèvements sociaux.

Néanmoins, des limites sont à noter. Le dépôt maximal autorisé sur un Livret A s'élève à 22 950 €, mais cette somme peut être majorée de 12 000 € en recourant à un Livret de Développement Durable (LDD). Ce dernier fonctionne de manière similaire au Livret A, tant au niveau de la rémunération que de la fiscalité. En ce qui concerne la rémunération, bien que sécurisée, elle est soumise à une limite. Le taux d'intérêt, récemment ajusté de 1 % à 3 % depuis le 1er Février 2023, constitue un plafond à la rentabilité de ce produit.

En conclusion, le Livret A émerge comme une solution d'épargne à la fois accessible et sécurisée, privilégiée pour des périodes de placement à court terme, malgré une rentabilité modeste. Sa simplicité d'utilisation et la garantie totale du capital investi en font un choix souvent plus judicieux que de laisser des liquidités dormantes sur un compte courant non rémunéré. En somme, une invitation à l'épargne prudente et efficace.

Que sont les livrets d’épargne bancaire ?

Le livret d'épargne, initialement ancré dans l'histoire de la Caisse d'Épargne, a connu une expansion remarquable, devenant un produit largement distribué par toutes les banques. Cependant, son paysage a été transformé par l'arrivée d'acteurs spécialisés tels qu'ING, AXA Banque, B for Bank, qui ont contribué à diversifier l'offre et à dynamiser ce marché. Ce produit se distingue par une rémunération sujette à une prime à l'entrée, un taux boosté pendant une période limitée, dépendant souvent du montant investi.

Ouvert à toute personne majeure, le livret d'épargne est devenu accessible à travers une multitude d'institutions financières. L'épargnant peut détenir plusieurs livrets d'épargne, offrant ainsi une souplesse appréciée.

En ce qui concerne la temporalité, les livrets d'épargne présentent des taux d'intérêt attractifs, atteignant généralement environ 2%, mais uniquement pour une période restreinte, généralement de quelques mois. Passé ce délai, la rémunération connaît une baisse significative, se stabilisant rarement au-dessus de 1% avant fiscalité. C'est pourquoi le livret d'épargne se positionne principalement comme un choix judicieux pour des projets à court terme.

Les avantages de ce placement sont multiples. Le seuil d'accès au livret d'épargne est souvent très bas, oscillant généralement autour de 15 €, et la mise en place de virements réguliers depuis le compte courant est possible. De plus, l'épargnant ne prend aucun risque, que ce soit sur le capital investi ou sur la rémunération de son épargne. Un autre avantage non négligeable est l'absence de fiscalité, à savoir aucun impôt ni prélèvements sociaux sur la rémunération du livret d'épargne.

Cependant, certaines limites sont à prendre en compte. Le dépôt maximal sur un livret d'épargne standard est plafonné à 22 950 €, bien que cette limite puisse être étendue à 34 950 € en combinant avec un Livret de Développement Durable (LDD), fonctionnant de manière similaire au Livret A tant en termes de rémunération que de fiscalité. La rémunération du livret d'épargne est également soumise à des variations, et le taux d'intérêt, qui était fixé à 1% depuis le 1er février 2022, est passé à 3% à compter du 1er février 2023.

En conclusion, le livret d'épargne représente une solution accessible pour une épargne à court terme, offrant une sécurité sans risque. Il demeure toujours préférable d'allouer des fonds à son livret d'épargne plutôt que de laisser des liquidités dormantes sur un compte courant non rémunéré.

Qu’est-ce que le plan d’épargne en actions ?

Le Plan d'Épargne en Actions (PEA) se présente comme un compte de titres offrant des conditions fiscales particulièrement avantageuses en échange d'un investissement concentré sur une catégorie limitée de supports. Comme son appellation le suggère, les fonds versés dans le PEA doivent être investis dans des actions françaises ou européennes, que ce soit en direct ou via des fonds tels que les Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM).

Ouvert à toute personne majeure, le PEA suit la règle de détention d'un seul compte par individu, parallèlement au fonctionnement du livret A.

Quant à l'horizon temporel, l'investissement en actions, réputé comme la catégorie de placement financier la plus risquée, implique un engagement sur le long terme. Les rendements potentiels s'avèrent attractifs, mais les épargnants doivent être conscients du risque inhérent au capital investi. De plus, le PEA atteint son optimum fiscal à partir de la 5e année, justifiant ainsi une approche d'investissement sur le long terme, soit au minimum 5 ans.

Les avantages fiscaux du PEA constituent un véritable incitatif pour les épargnants. Les gains générés sont capitalisés sur le PEA sans être soumis à une fiscalité tant que les sommes ne sont pas retirées. En cas de retrait après 5 ans, l'épargnant est exonéré de toute fiscalité sur ses gains, seuls les prélèvements sociaux (17,2%) sont applicables. En cas de retrait entre la 2e et la 5e année, les gains sont soumis à une taxation de 19% + 17,2%. Avant la 2e année, la taxation atteint 22,50% + 17,2%.

Cependant, le PEA présente certaines limitations. Du fait de son orientation exclusivement vers les actions, il ne peut constituer le placement financier principal de l'épargnant. De plus, le total des versements effectués sur le PEA ne peut dépasser 150 000 €. Néanmoins, il est possible de compléter le PEA en souscrivant un PEA-PME, pouvant être alimenté jusqu'à concurrence de 75 000 €.

Bien que le PEA ait été relativement délaissé après les crises de 2000 et 2008 qui ont secoué les marchés actions, son attrait est en constante renaissance. Pour un placement à long terme, la fiscalité avantageuse du PEA s'impose comme un élément clé. La reprise des marchés européens, combinée à l'application de la "flat tax" sur l'assurance-vie, renforce la pertinence du PEA en tant que choix d'investissement attractif.

Avez-vous une assurance-vie ?

L'assurance-vie, souvent désignée comme le "placement préféré des Français", occupe indéniablement une place prépondérante dans le paysage de l'épargne. Plus qu'un simple placement financier, elle se présente comme une enveloppe fiscale offrant la possibilité à chacun de souscrire des supports financiers correspondant à ses objectifs et son appétence au risque.

Accessible à tout épargnant, l'assurance-vie est souvent qualifiée de "couteau suisse" du patrimoine financier. En effet, il est recommandé à tout épargnant de détenir au moins un contrat d'assurance-vie, avec la possibilité d'en avoir plusieurs. Certaines compagnies d'assurance acceptent même d'ouvrir un contrat à des épargnants mineurs, les parents assurant la gestion du contrat jusqu'à la majorité de l'enfant.

L'horizon de placement de l'assurance-vie revêt une importance particulière. Historiquement, elle atteint son optimum fiscal à 8 ans. Depuis les modifications fiscales de septembre 2017, les rachats sur un contrat de moins de 8 ans sont soumis à une fiscalité de 30%, soit 12,80% d'impôt et 17,20% de prélèvements sociaux. Pour les contrats de plus de 8 ans, la fiscalité est de 24,70%, comprenant 7,50% d'impôt et 17,20% de prélèvements sociaux. L'horizon de placement varie selon l'allocation choisie par l'épargnant, allant du fonds en euros sans risque pour des placements à court terme à l'intégration d'une part d'OPCVM d'actions pour des horizons plus lointains.

Les avantages de l'assurance-vie sont nombreux. Outre sa flexibilité (faible ticket d'entrée, versements programmés possibles, absence de blocage des fonds), son principal atout réside dans sa fiscalité avantageuse. Les gains ne subissent aucune fiscalité tant que les sommes versées ne sont pas retirées du contrat. De plus, lors d'un rachat partiel, la part de gains taxable est limitée, et l'assurance-vie offre un avantage successoral considérable. Pour une transmission de capital versé avant les 70 ans de l'assuré, aucune taxation n'est appliquée jusqu'à 152 500 € par bénéficiaire, au-delà de quoi la taxation est de 20% jusqu'à 700 000 € et 31,25% au-delà. En cas de transmission d'un capital versé après les 70 ans de l'assuré, aucune taxation n'est appliquée jusqu'à 30 500 €, au-delà de quoi s'applique la règle du droit commun transmissionnel.

Malgré ses nombreux avantages, l'assurance-vie n'est pas exempte de limites. L'offre étant vaste et les contrats non transférables, il est essentiel de choisir judicieusement un contrat répondant aux besoins spécifiques. Il convient de limiter les frais et de s'assurer que le contrat est suffisamment ouvert pour mettre en œuvre toutes les stratégies d'investissement souhaitées.

En résumé, l'assurance-vie se positionne comme un outil patrimonial essentiel. Que ce soit pour constituer une épargne sans risque à court terme ou pour mettre en œuvre des stratégies financières plus risquées, elle doit constituer l'épine dorsale de toute gestion de patrimoine financier. Même si les fonds en euros des assureurs perdent de leur attractivité, l'assurance-vie conserve, en 2023 comme dans les années à venir, un intérêt significatif pour les épargnants français.

Qu’est-ce que plan d’épargne-retraite ?

Le Plan d'Épargne Retraite (PER), instauré par la Loi Pacte, s'érige en une réforme majeure visant à harmoniser le paysage de la retraite en remplaçant les anciens produits existants. Cette enveloppe juridique et fiscale se donne pour mission de permettre la constitution d'une retraite par capitalisation.

Accessible à tous, sans condition d'âge ni lien avec la situation professionnelle, le PER offre une souscription aussi bien au niveau individuel par une personne physique qu'au niveau collectif et obligatoire par une entreprise.

L'horizon du PER présente une spécificité notable : les fonds investis sont généralement bloqués jusqu'au départ à la retraite de l'assuré. Celui-ci a ensuite la latitude de choisir entre une sortie sous forme de rente ou de capital. Néanmoins, des cas de déblocage anticipé, comme le décès du conjoint, le surendettement, l'acquisition de la résidence principale, ou l'invalidité, peuvent se présenter. Ces situations permettent un déblocage exonéré d'impôts, à l'exception de l'acquisition de la résidence principale.

En ce qui concerne le rendement du PER, il est tributaire, tout comme l'assurance-vie, du choix d'allocation et, par conséquent, du niveau de sécurité de l'investissement.

Le principal avantage du PER réside dans sa fiscalité avantageuse. Les versements volontaires sur le PER sont déductibles du revenu imposable du souscripteur, dans la limite de 10 % des revenus d'activité (retenus dans la limite de 8 PASS) ou 10 %. Cette déduction induit une baisse du revenu imposable et, par voie de conséquence, du montant de l'impôt à payer. Il est crucial de souligner que ces réductions fiscales ne sont pas soumises au plafonnement global des niches fiscales.

Concernant la fiscalité en cas de transmission, le PER adopte la fiscalité avantageuse de l'assurance-vie.

Cependant, le PER est fiscalisé à la sortie. Le total des versements est imposé à l'impôt sur le revenu sans bénéficier de l'abattement de 10%, tandis que les gains subissent une imposition à hauteur de 30% (PFU) ou impôt sur le revenu + 17,20% de prélèvements sociaux.

En somme, le PER se positionne désormais comme le produit de retraite unique, permettant non seulement de défiscaliser une partie des revenus annuels, mais également de constituer un capital. Cela offre la possibilité de créer un complément de retraite, disponible sous forme de rente ou de capital, selon les besoins et les choix de l'assuré.

En conclusion, comme c'est souvent le cas en matière de gestion de patrimoine, il n'existe pas de solution universelle, et aucun produit d'épargne ne présente tous les avantages sans inconvénient. Opter pour des placements financiers en vue d'épargner en 2023 nécessite une réflexion approfondie sur les questions pertinentes. L'objectif de l'investissement, sa durée prévue, et le niveau de risque que l'épargnant est disposé à assumer demeurent les facteurs cruciaux qui orienteront le choix.

Comment Arpagon peut vous aider à vous y retrouver ?

De nos jours, il est de plus en plus fréquent d’ouvrir des comptes et de réaliser des investissements dans des banques différents, en fonction des meilleures offres que l’on y trouve. Il est donc compliqué d’avoir une vision d’ensemble de son patrimoine. Arpagon est un agrégateur de compte qui vous permettra donc de classifier vos différents actifs afin de suivre au jour le jour votre épargne sans vous y perdre, et ce même si vous disposez d’un grand nombre de produits d’épargne.